Un super épisode encore une fois qui confirme la très bonne tenue de cette première saison, du très très bon!

Alors que le capital sympathie que j'ai pour la série commençait à s'effriter, celle-ci redresse la barre avec un très bon épisode. Les dix dernières minutes de cet épisode sont absolument grandiose et font basculer le personnage d'Annalise dans le panthéon des anti-héros de séries.

Franchement (et ça fait pas mal de temps que c'est le cas), le personnage est devenu difficilement défendable. Globalement, sur la question de la moralité, l'épisode va très très loin et pousse le spectateur à s'interroger sur ce qu'il a vu. Et ça, c'est très fort.

Le problème, c'est que ça tient debout avec difficulté : on ne comprend pas pourquoi Annalise fait le choix de sacrifier son amant pour protéger des étudiants qu'elle connait à peine. On se retrouve face au même problème de suspension de l'incrédulité qu'avec Wes amoureux de Rebecca. Là, se trouve les véritables limites de la série, limites qu'elle devra clarifier avant la fin.

Sinon, on semble se diriger vers une résolution du meurtre de l'étudiante en saison 2. Il reste beaucoup trop peu d'épisodes pour ça. La saison 1 va - selon moi - se terminer sur un clif' implication le véritable meurtrier (et c'est quelque chose qui a, sans doute, avoir avec l'ancien locataire de Wes -)

PS : Par contre, c'est fou comme le scénario me fait de plus en plus penser à l'affaire Suzanne Viguier (surtout dans la scène où Annalise donne des cours tout en étant inculpée) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Suzanne_Viguier

Je trouvais que la série patinait un peu depuis la reprise et je me suis dit que le fonctionnement était "cassé" chez moi car depuis le meurtre tout est assez prévisible donc un peu moins divertissant.

Mais cet épisode me redonne espoir. J'ai été captivé du début à la fin, la partie d'échec entre Annalise et les flics est assez jouissive. Puis alors ce cliff de fin totalement inattendu qui noircit encore plus le personnage d'Annalise. Toutes proportions gardées, cela me fait penser à Breaking Bad dans le sens on pousse les limites du mal toujours plus loin (cette comparaison vaseuse s'arrête là).

Et je suis très intrigué par l'histoire de l'ancien locataire de l'appart de Wes, ça parait évident que Rebecca n'est pas nette.

Bref ça refonctionne bien par chez moi malgré une enquête de la semaine un peu pauvre (mais qui donne une grosse prestation au tribunal pour Annalise).

Des petites invraisemblances, quelques scènes prévisibles, un cas du jour qui permet au moins une scène au tribunal où Annalise est bien bad-ass, mais qui reste du temps qu'on aurait pu dépensé pour autre chose, et un cliff final très bien vu et inattendu que j'aurais finalement bien vu en series-finale.

En bref un épisode moyen, mais la série a su me surprendre en "résolvant" ou du moins en mettant en pause les soupçons sur nos meurtriers à la fin de cet épisode. La série n'aurait pas pu tenir toute la fin de saison sur un tel rythme donc je pense que c'était un choix judicieux.

J'aimerais par contre qu'on commence à aborder la nature exacte des liens entre Annalise et les autres personnages. Car finalement à part se balancer des punchlines, elle et Hannah Keating ne font pas grand-chose.